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L'autre raison de mon exil sur Kauai était l'oubli. Oublier ou apprendre à vivre avec les horreurs de la guerre. Les copains qui reviennent pas de mission. Les cris dans la radio, la souffrance sur le visage de ceux qu'on descend des cockpits rouge de leur sang, cette misere qui meurtrie autant la chaire que l'âme. En ressentant les secousses des mitrailleuses qui faisaient trembler la carlingue, tout cela m'est revenu en un éclair. Les petites flameches qui dansent sur la carlingue de l'appareil qu'on vise annoncent qu'il va bientôt tomber et qu'on est sauf. Pas un instant on a pensé à la vie que l'avion en flamme qui tombe emporte avec lui. On s'est rejouit avec un certain sentiment de fierté. Cette victoire n'est qu une defaite de plus dans le combat contre l'inhumanité que se livre l'homme à lui même depuis des millénaires. Tout cela je n'en voulais plus, tout cela, je ne l'avais que trop vécu.
j'ai détourné la tête de l'avion en feu qui glissait sur ma gauche. Joli tir avait dit mon équipier. Je savais ce qui s'y passait, ce que j'avais causé. C'était la dernière fois que j'en serais responsable. Même si je dois faire d'autres missions de police, même si ma vie est en danger, je ne tirerai plus.
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“Les copains d'abord”
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Le 1er combat
Le départ
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L'arrivée